KLM va supprimer jusqu'à 2 000 postes



Aurélien Delacroix
15/03/2020

Les mesures de plus en plus contraignantes pour limiter la contagion du coronavirus réduisent fortement l'activité de l'ensemble du secteur aérien. Pour les transporteurs, des plans d'économie vont être nécessaires pour tenir le choc.


Suppression d'effectifs

La direction de la compagnie aérienne KLM a annoncé son intention de réduire ses effectifs : ce sont jusqu'à 2 000 postes qui pourraient être supprimés. L'entreprise, qui a fusionné avec Air France en 2004, doit faire face à l'épidémie de coronavirus et à la baisse de son activité, comme l'ensemble des compagnies aériennes. C'est dans un message vidéo envoyé à ses équipes que le directeur général de l'entreprise, Pieter Elbers, a donné la mauvaise nouvelle : « dans les mois à venir, nous allons réduire de 1 500 à 2 000 emplois ». À moyen terme, « nous aurons moins de collègues », déplore le dirigeant. Mais c'est selon lui « ce qu'il convient de faire pour éviter d'autres mesures contraignantes ».

Ces départs concernent notamment les salariés à temps partiel, ceux qui approchent de la retraite ainsi que les départs naturels. Après les mesures prises par les États pour tenter de freiner la contagion du coronavirus, Air France-KLM a cessé les dessertes de la Chine et de l'Italie, ce qui a provoqué une baisse de 20% des vols pour KLM au mois de mars, et de 30% en avril. Le groupe franco-néerlandais a prévu des pertes comprises entre 150 et 200 millions d'euros en avril.

Le secteur aérien très touché

À en croire Pieter Elbers, il faut s'attendre à un manque à gagner encore supérieur dans les mois à venir. Il explique en effet qu'il s'est passé « beaucoup de choses ces derniers jours », ce qui laisse penser que le pire est encore à venir. Le coronavirus est une catastrophe sanitaire bien sûr, mais aussi économique pour le transport aérien : l’association internationale du transport aérien (IATA) a révélé il y a quelques jours que l'épidémie pourrait représenter des pertes entre 63 et 113 milliards de dollars.

Dans le pire des scénarios dévoilé par l'IATA, le secteur aérien perdrait 19% de ses revenus, c'est l'équivalent des pertes enregistrées durant la crise financière. Sans aide financière des États, il est d'ailleurs probable que plusieurs compagnies aériennes ne tiennent pas le choc et mettent la clé sous la porte, comme c'est déjà le cas de la britannique Flybe.

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